Mise en garde contre les dettes
Fatwa No: 490579

Question

J’ai entendu de gens très proches de moi que mon épouse emprunte de l’argent à des gens que je connais. Or, cela arrive souvent sans que je le sache. Que dois-je faire avec elle ? J’ai trois enfants avec elle.

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
La responsabilité financière de la femme est indépendante de celle de son mari. Elle a le droit d’emprunter de l’argent et elle n’est pas obligée de demander l’autorisation à son mari pour ce faire. Le mari n’est pas obligé de régler les dettes de sa femme sauf s’il le fait volontairement et par bienfaisance envers elle. Ceci, tant que cette dette lui est spécifique et n’est pas due à la négligence du mari au regard de ses responsabilités en matière de dépenses obligatoires. Le mari peut conseiller son épouse et lui rappeler les textes scripturaires relatifs à la mise en garde contre les dettes :
Selon Aisha (qu’Allah soit satisfait d’elle), le Messager d’Allah () disait : Ô Allah Puisses-Tu me préserver du péché et du poids des dettes. Un homme lui dit : Tu demandes souvent protection contre les dettes. Il répondit : Si un homme s’endette, il parle et ment, il promet et ne tient pas sa promesse. Rapporté par Boukhari et Mouslim.
Al-Nassâ’î rapporte de Mohammed ibn Jahsh – qu’Allah soit satisfait de lui - : Alors que nous étions assis avec le Messager d’Allah (), il leva sa tête en direction du ciel, puis posa la paume de sa main sur son front et dit : Gloire à Allah ! Quel précepte pesant vient d’être révélé ? Et nous de garder le silence, apeurés. Le lendemain, on l’interrogeait : Quel est ce précepte pesant qui a été révélé hier ? Il dit : Par Celui qui tient mon âme dans Sa main, si un fidèle était tué sur le chemin d’Allah, puis ramené à la vie, puis tué à nouveau, puis ramené à la vie, puis tué à nouveau, et qu’il était endetté, il n’entrerait pas au Paradis avant qu’on règle ses dettes pour lui.
Selon Thawbân - qu’Allah soit satisfait de lui - le Messager d’Allah () a dit : Celui qui meurt et est exempt de ces trois choses : l’orgueil, accaparer une partie du butin avant qu’il ne soit distribué, et les dettes, alors il entrera au Paradis. Rapporté par Tirmidhi.
Selon Abu Horayra - qu’Allah soit satisfait de lui - le Prophète () a dit : L’âme du croyant décédé est laissée en suspens jusqu’à ce que ses dettes soient remboursées. Tirmidhi.
Et Allah sait mieux.

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