Ce qui incombe Ă  celui qui a vendu un gage sans autorisation
Fatwa No: 498463

Question

J’ai empruntĂ© 7.000 guinĂ©es Ă  ma sƓur et je lui ai donnĂ© de l’or d’une valeur de 12.000 guinĂ©es Ă  cette Ă©poque Ă  titre de gage, et non pour le vendre. Je lui ai empruntĂ© 8.000 guinĂ©es par la suite. Je lui devais donc 15.000 guinĂ©es. J’ai trouvĂ© un accord avec elle au cas oĂč elle ait besoin de la somme de vendre l’or, mais de me prĂ©venir avant, de sorte qu’au cas oĂč je puisse la rĂ©gler, je le fasse, sinon, que nous allions ensemble vendre l’or. Elle a acceptĂ©. Un an aprĂšs, le prix de l‘or a doublĂ© de valeur – avec l’aide d’Allah – et je me suis dĂ©brouillĂ© la somme de 15.000 guinĂ©es et lui ai dit que je lui rendais la somme empruntĂ©e et qu’elle me rende l’or laissĂ© en gage. Elle a acceptĂ© et le matin elle m’a envoyĂ© un message pour m’informer qu’elle avait vendu l’or pour la somme de 12.000 guinĂ©es depuis un an et elle ne m’avait pas prĂ©venu Ă  l’époque. Et donc, que je lui suis encore redevable de 3.000 guinĂ©es, le reliquat de la dette. Je lui ai rappelĂ© qu’elle s’était engagĂ©e Ă  me prĂ©venir avant de faire quoi que ce soit avec l’or que nous Ă©tions censĂ©s vendre ensemble ou que je le rĂ©cupĂšre. Je ne la crois pas quand elle me dit qu’elle a vendu l’or parce qu’elle m’a menti et elle a semĂ© en moi le doute sur la vĂ©racitĂ© de ses propos. Actuellement elle me rĂ©clame de lui rĂ©gler le restant de la dette, soit 3.000 guinĂ©es. Si ma prĂ©somption concernant le fait qu’elle n’a pas vendu l’or depuis un an comme elle le prĂ©tend et qu’elle l’a vendu au prix actuel, c’est moi qui serais en droit de lui rĂ©clamer de l’argent. Ma question est : a-t-elle le droit de me rĂ©clamer les 3.000 guinĂ©es en supposant qu’elle a vendu l’or sans mon autorisation au montant Ă©voquĂ©. Sinon, tant qu’elle a suscitĂ© le doute sur sa vĂ©racitĂ© et qu’elle m’a menti, et qu’elle n’a pas respectĂ© notre accord, elle n’a pas de droit Ă  me rĂ©clamer quoi que ce soit ?
Autre question: un de mes proches a empruntĂ© 5.000 guinĂ©es Ă  mon mari et lui a Ă©crit une reconnaissance de dette. Suite Ă  ma sĂ©paration avec mon mari, ce proche est venu me rĂ©clamer de rĂ©gler cette dette parce que c’était mon mari. Quand je lui ai demandĂ© la reconnaissance de dette ou qu’il la prĂ©sente au tribunal et rĂ©clame son droit, il a refusĂ© de supporter les frais d’avocat et a refusĂ© de me remettre la reconnaissance de dette pour la prĂ©senter au tribunal pour rĂ©cupĂ©rer son dĂ» et il me rĂ©clame cette somme parce que cela eut lieu par mon biais. Est-ce que je dois rĂ©gler cette dette alors que le crĂ©diteur s’entĂȘte Ă  ne pas vouloir rĂ©cupĂ©rer son dĂ» par le biais du tribunal? Ou ne suis-je pas obligĂ©e ? Merci.

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Votre sœur n’avait pas le droit de vendre l’or parce que vous ne lui avez pas donné l’autorisation de le faire comme bon lui semble, mais vous avez restreint cette autorisation à votre présence et aussi, au fait que vous ne puissiez pas régler votre dette.
Dans le Majma’ Al-Damânât De Al-Baghdâdî Al-Hanafî, il est dit : Le dépositaire du gage n’a pas le droit de le vendre sauf avec l’accord du déposant… et s’il le vend sans l’accord du cadi, il en est garant, comme cela est dit par le cadi Khân. Fin de citation.
Quant à l’éventualité que votre sœur ait menti ou dit la vérité, il faut revenir aux institutions spécialisées pour ce genre de cas. Ceci dit, elle n’avait pas à le vendre et si elle l’a vendu, alors elle en est garante. Nous vous conseillons de remédier au problème sans recourir au tribunal tant que cela ne s’impose pas de façon à préserver les liens de proximité et du sang.
Pour ce qui est de la deuxième question, elle n’est pas très claire. Dans tous les cas, le principe de base est que la dette incombe à votre mari. Vous n’avez aucun lien avec cette dette et n’avez pas à la régler, que le créditeur apporte la reconnaissance de dette ou non.

Et Allah sait mieux.
 

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