Ce qui incombe Ă celui qui a vendu un gage sans autorisation Fatwa No: 498463
- Fatwa Date:30-9-2024
Jâai empruntĂ© 7.000 guinĂ©es Ă ma sĆur et je lui ai donnĂ© de lâor dâune valeur de 12.000 guinĂ©es Ă cette Ă©poque Ă titre de gage, et non pour le vendre. Je lui ai empruntĂ© 8.000 guinĂ©es par la suite. Je lui devais donc 15.000 guinĂ©es. Jâai trouvĂ© un accord avec elle au cas oĂč elle ait besoin de la somme de vendre lâor, mais de me prĂ©venir avant, de sorte quâau cas oĂč je puisse la rĂ©gler, je le fasse, sinon, que nous allions ensemble vendre lâor. Elle a acceptĂ©. Un an aprĂšs, le prix de lâor a doublĂ© de valeur â avec lâaide dâAllah â et je me suis dĂ©brouillĂ© la somme de 15.000 guinĂ©es et lui ai dit que je lui rendais la somme empruntĂ©e et quâelle me rende lâor laissĂ© en gage. Elle a acceptĂ© et le matin elle mâa envoyĂ© un message pour mâinformer quâelle avait vendu lâor pour la somme de 12.000 guinĂ©es depuis un an et elle ne mâavait pas prĂ©venu Ă lâĂ©poque. Et donc, que je lui suis encore redevable de 3.000 guinĂ©es, le reliquat de la dette. Je lui ai rappelĂ© quâelle sâĂ©tait engagĂ©e Ă me prĂ©venir avant de faire quoi que ce soit avec lâor que nous Ă©tions censĂ©s vendre ensemble ou que je le rĂ©cupĂšre. Je ne la crois pas quand elle me dit quâelle a vendu lâor parce quâelle mâa menti et elle a semĂ© en moi le doute sur la vĂ©racitĂ© de ses propos. Actuellement elle me rĂ©clame de lui rĂ©gler le restant de la dette, soit 3.000 guinĂ©es. Si ma prĂ©somption concernant le fait quâelle nâa pas vendu lâor depuis un an comme elle le prĂ©tend et quâelle lâa vendu au prix actuel, câest moi qui serais en droit de lui rĂ©clamer de lâargent. Ma question est : a-t-elle le droit de me rĂ©clamer les 3.000 guinĂ©es en supposant quâelle a vendu lâor sans mon autorisation au montant Ă©voquĂ©. Sinon, tant quâelle a suscitĂ© le doute sur sa vĂ©racitĂ© et quâelle mâa menti, et quâelle nâa pas respectĂ© notre accord, elle nâa pas de droit Ă me rĂ©clamer quoi que ce soit ?
Autre question: un de mes proches a empruntĂ© 5.000 guinĂ©es Ă mon mari et lui a Ă©crit une reconnaissance de dette. Suite Ă ma sĂ©paration avec mon mari, ce proche est venu me rĂ©clamer de rĂ©gler cette dette parce que câĂ©tait mon mari. Quand je lui ai demandĂ© la reconnaissance de dette ou quâil la prĂ©sente au tribunal et rĂ©clame son droit, il a refusĂ© de supporter les frais dâavocat et a refusĂ© de me remettre la reconnaissance de dette pour la prĂ©senter au tribunal pour rĂ©cupĂ©rer son dĂ» et il me rĂ©clame cette somme parce que cela eut lieu par mon biais. Est-ce que je dois rĂ©gler cette dette alors que le crĂ©diteur sâentĂȘte Ă ne pas vouloir rĂ©cupĂ©rer son dĂ» par le biais du tribunal? Ou ne suis-je pas obligĂ©e ? Merci.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Votre sœur n’avait pas le droit de vendre l’or parce que vous ne lui avez pas donné l’autorisation de le faire comme bon lui semble, mais vous avez restreint cette autorisation à votre présence et aussi, au fait que vous ne puissiez pas régler votre dette.
Dans le Majma’ Al-Damânât De Al-Baghdâdî Al-Hanafî, il est dit : Le dépositaire du gage n’a pas le droit de le vendre sauf avec l’accord du déposant… et s’il le vend sans l’accord du cadi, il en est garant, comme cela est dit par le cadi Khân. Fin de citation.
Quant à l’éventualité que votre sœur ait menti ou dit la vérité, il faut revenir aux institutions spécialisées pour ce genre de cas. Ceci dit, elle n’avait pas à le vendre et si elle l’a vendu, alors elle en est garante. Nous vous conseillons de remédier au problème sans recourir au tribunal tant que cela ne s’impose pas de façon à préserver les liens de proximité et du sang.
Pour ce qui est de la deuxième question, elle n’est pas très claire. Dans tous les cas, le principe de base est que la dette incombe à votre mari. Vous n’avez aucun lien avec cette dette et n’avez pas à la régler, que le créditeur apporte la reconnaissance de dette ou non.
Et Allah sait mieux.