Salam alaykoum, Ma question est la suivante j'ai une coépouse, on n’était pas en bon terme, elle m'a accusée de tas de choses comme : j'ai un copain, je fais le maraboutage, je me voile le jour mais la nuit je fais du mal, elle a aussi insulté mon père décédé en l'insultant dans sa tombe. Ces temps-ci on se parle normalement sans se disputer ni dire des gros mots mais mon problème est que je n'arrive pas à oublier tout ce qu'elle m'a fait dans le passé, je m'efforce de parler avec elle mais mon cœur ne l'accepte toujours pas comme une sœur en l'islam. Ma question est comment faire pour oublier les malentendu qu’il y avait entre nous et comment faire pour lui pardonner définitivement et aussi avoir confiance en elle. Barakallahou fik

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Il convient à une femme de se comporter avec sa coépouse de la meilleure des manières comme le fait d’avoir entre elles de l’affection et de l’amour car cela est une des significations de la fraternité en islam, malgré que cela soit absent dans l’esprit de beaucoup de gens. Cependant, il n’est pas étonnant que les relations avec une coépouse soient mauvaises en raison de la présence de la jalousie et de la concurrence qu’il y a entre elles, mais si cela aboutit à l’accuser de choses honteuses comme le fait par exemple de lui lancer des attaques touchant sa religiosité et son honneur, alors cela est un péché énorme si elle le fait sans fournir de preuve. Allah, exalté soit-Il dit : « Ô vous qui avez cru ! évitez de trop conjecturer [sur autrui] car une partie des conjectures est péché. » (Coran 49/12) Il dit également : « Et ceux qui offensent les croyants et les croyantes sans qu'ils l'aient mérité, se chargent d'une calomnie et d'un péché évident. » (33/58)

Insulter les défunts fait partie des actes répréhensibles très graves et cela est pire que d’insulter les vivants car il est possible de réparer son erreur auprès du vivant et de lui demander pardon, à la différence du défunt. L’Islam interdit d’insulter les défunts ; en effet, 'Âichâ (qu’Allah soit satisfait d’elle) a rapporté que le Prophète () a dit : « N'insultez pas les défunts car ils ont déjà abouti à ce qu’ils ont avancé pour l’au-delà » (Bukhârî)
Parmi les maux qu’il y a dans le fait d’insulter les défunts figure aussi le fait que cet acte nuise aux vivants. Cet acte porte donc atteinte à deux droits : celui des défunts et celui des vivants.

Si vous avez fait preuve de patience envers elle, il est probable que ce soit cela qui l’ait poussé à avoir honte et à regretter ce qu’elle a commis. Allah, a mentionné dans Son Livre que le fait de faire preuve de bienfaisance envers la personne qui nous fait du tort peut transformer l’animosité en amour. Il dit : « La bonne action et la mauvaise ne sont pas pareilles. Repousse (le mal) par ce qui est meilleur ; et voilà que celui avec qui tu avais une animosité devient tel un ami chaleureux. » (Coran 41/34)

Ibn Kathîr a dit : « Cela signifie que si vous faites preuve de bienfaisance envers une personne qui vous a fait du tort, cette bienfaisance à son égard conduit cette personne à avoir de l’amitié pour vous, à vous aimer et à avoir de la compassion pour vous au point où elle devient tel un ami chaleureux. C'est-à-dire un ami qui est proche de vous, qui fait preuve de compassion et de bienfaisance envers vous… » Cela peut vous aider à oublier ce qu’elle a commis autrefois.
De plus, il faut se rappeler du mérite du pardon et du fait que celui-ci entraîne le pardon des péchés et élève le rang de la personne qui pardonne. Allah, exalté soit-Il dit : « Qu'ils pardonnent et absolvent. N'aimeriez-vous pas qu'Allah vous pardonne? et Allah est Absoluteur et Tout Miséricordieux ! » (Coran 24/22) Abû Hurayra () a rapporté que le Messager d’Allah () a dit : « Allah n'accorde que plus de dignité à un serviteur qui pardonne » (Mouslim)
Cela pousse donc au pardon et même à l’indulgence qui consiste à ne pas faire de reproche.

Quant au fait d’avoir confiance en elle, alors nous disons que s’il n’apparaît d’un musulman que du bien, il faut alors le considérer comme quelqu’un de bien jusqu’à preuve du contraire.

Et Allah sait mieux.