J’ai acheté une voiture d’un montant de … milliers de guinées au salon de l’auto. J’ai payé … de milliers de guinées du prix global de la voiture et il restait … de milliers à payer. Au salon, il y avait le représentant d’une banque qui a réglé le reste de la somme. Le représentant de la banque a pris auprès de moi des garanties de paiement pour conclure la vente de façon à ce que le pourcentage du montant restant soit défini et fixé à … C’est là que prend fin la présence du salon dans notre affaire. Le règlement et la suite des affaires a lieu par la suite entre moi et la banque. Une telle façon de procéder est-elle de l’usure ?
J’ai un frère qui a le projet d’ouvrir un commerce de produits électroménagers et il souhaite travailler avec ses clients selon le même procédé. Il veut d’abord acheter avec son argent tout ce que les clients ont besoin et leur faire une facture de façon à ce que l’acheteur soit la banque et que lui obtienne son argent par la banque. Le client s’arrange ensuite avec la banque pour la régler. Sachant que le pourcentage des traites appliqués par la banque seront insignifiants par rapport au prix du marché, comme c’est le cas pour les voitures.
Qu’Allah vous récompense par un bien.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Ce que nous avons compris de votre question est que la banque paie pour vous le reste du montant de la voiture du salon. Puis la banque récupère son argent auprès de vous par le biais de traites avec un supplément sur le montant initial qu’elle a réglé. S’il en est ainsi alors c’est de l’usure et ce n’est pas permis parce que la banque vous a prêté le reste du montant et a pris sur ce prêt un intérêt usuraire et elle n’a pas acheté la voiture ni même une partie de la voiture.
Partant, il n’est pas permis d’effectuer ce type de transaction avec la banque selon ce procédé. Pour que cette opération soit valide sur le plan religieux, il faut absolument prendre en compte les critères religieux relatifs au Tawarruq (Procédé par lequel on achète une marchandise à une personne qu’on s’engage à payer à terme et la revendre moins cher, comptant, à une autre personne, pour obtenir des liquidités) ou de Murâbaha (Procédé par lequel on rachète une marchandise à une personne en lui donnant un supplément par rapport à son prix d’achat initial).
Et si cette façon de procéder est interdite, il n’est pas permis à votre frère d’abuser des gens en y recourant et leur faciliter cette façon d’acheter en ouvrant un commerce spécifique pour agir de la sorte – comme vous l’avez mentionné – Il nous a été défendu de nous entraider à commettre des péchés et toute œuvre vaine, comme il est dit dans ce verset :
« Aidez-vous plutôt les uns les autres à pratiquer la vertu et la piété, ne vous aidez pas à commettre le péché et à transgresser. » (Coran 5/2).
Et Allah sait mieux.
Vous pouvez rechercher une fatwa à travers de nombreux choix