Un ami ingénieur travaille dans une société. Il m’a informé que cette société cherche un promoteur pour travailler avec elle. Cet ami a organisé une rencontre entre moi et son directeur. Je l’ai effectivement rencontré et mon ami l’a informé de mon expérience dans le domaine ainsi que mes précédentes réalisations.
Suite à cette rencontre, les compétences techniques de ma société ont été validées. Je me suis ensuite présenté à la direction des achats et fait une proposition de prix. J’ai été en concurrence avec trois autres sociétés. De longues négociations se sont engagées avec la direction des achats et j’ai finalement obtenu le contrat.
Je m’étais entendu avec mon ami, dans le cas où il m’informait du projet et que j’emportai le contrat, pour lui donner une commission. Il m’a demandé 50% sur les bénéfices du projet. Mais après avoir signé, nous avons revu le prix à la baisse. Après avoir évalué le montant à 1,5 million de guinées, nous l’avons revu à la baisse jusqu’à fixer la somme à 300.000 guinées, soit 20% du montant du projet.
Au début, mon ami m’avait dit que la recherche de société ne faisait pas partie de son travail ni même d’étudier les appels d’offres et comparer leurs prix. Cela relève des attributions de la direction des achats.
Recevoir les dossiers ne faisait pas partie de son travail et il n’avait pas l’autorité requise pour tolérer nos fautes le cas échéant. C’est pourquoi j’ai accepté de lui donner cette commission.
Pour ce qui est du travail, j’apporte une prestation de qualité avec sa société. De plus, notre accord prévoyait 15 jours de travail par mois et dans le but de leur donner davantage que ce qui était prévu, je travaille 22 jours par mois sans augmentation de prix.
Est-ce que je commets un péché en lui donnant cette commission ? Est-ce que je commets un péché s’il m’a menti au sujet de ses attributions dans le cadre de son travail ? Si le contrat est renouvelé, m’est-il permis de lui donner à nouveau cette commission de bon cœur, parce qu’il me l’a demandé ?
Qu’Allah vous récompense par un bien.

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Tant que cette personne vous a informé que son travail dans la société n’avait aucun lien avec le choix des promoteurs recherchés, alors on est censé le croire et il n’y a aucun mal à lui donner une commission.
En revanche, le fait que cette commission soit un pourcentage du bénéfice est un point dont le statut est objet de divergence. La majorité des savants sont d’avis qu’une telle transaction n’est pas valide.
Si votre accord porte sur un montant précis, vous n’avez pas le droit de lui donner moins sans son accord.
Quant à lui donner une commission à chaque renouvellement de contrat, il n’a pas le droit de toucher quoi que ce soit dans ce cas puisque cela n’est pas en contrepartie d’un travail fourni.
Al-Khatîb Al-Shirbînî – qu’Allah lui fasse miséricorde – a dit dans Tuhfat Al-Muhtâj : « Si on propose un salaire à qui nous donnerait une information et qu’il la donne, il ne mériterait pas de le recevoir parce qu’il n’a pas eu besoin de fournir un travail pour ce faire. Mais s’il fournit un effort et dit la vérité en lui donnant cette information, et que celui qui demande cette information à un objectif précis pour en prendre connaissance, comme l’a dit Al-Râfi’i à la fin du chapitre, il mérite de recevoir un salaire pour cette information. » Fin de citation.
Et si vous lui donnez quelque chose de bon cœur, il n’y a pas de mal à le faire.
Et Allah sait mieux.