J'ai un frère que les circonstances de son travail ont contraint à habiter avec moi dans ma maison depuis six mois. Parfois, je rentre tard du travail et il se trouve à la maison avec ma femme, mes enfants (l'aîné n'a pas encore 7 ans) et la femme de ménage. Un jour, j'ai dormi en dehors de la maison, et mon frère a dormi dans la maison avec ma femme, les enfants et la femme de ménage. Le diable a alors commencé à me souffler de mauvaises suggestions qui m'ont tourmenté. Veuillez me renseigner sur la question du fait que mon frère habite avec moi dans la maison, sachant que la plupart du temps, il entre dans sa chambre et en ferme la porte derrière lui sans en ressortir avant le lendemain pour aller travailler. Et est-ce que la présence de mon frère avec ma femme, mes jeunes enfants et la femme de ménage (en mon absence) constitue une situation de "khoulwa" (isolement prohibé) illicite ?

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Si ton frère est digne de confiance et fiable, et qu'il habite dans la maison de manière à ne pas voir ta femme, alors il n'y a aucun mal à cela. Il est connu que le frère d'un homme n'est pas un "mahram" (proche parent de la femme avec qui le mariage est interdit) pour son épouse, et qu'il ne lui est pas permis d'être en situation de "khoulwa" (isolement prohibé) avec elle, ni qu'elle dévoile une partie de son corps en sa présence, car il est comme tout autre homme étranger non mahram). Au contraire, la tentation à son sujet est plus grande en raison de la facilité avec laquelle il entre et sort. C'est la raison pour laquelle le Prophète () a été sévère concernant le "hamou" (beau-frère ou proche parent du mari), comme rapporté dans les deux "Sahih" (recueils de hadiths authentiques) : "Prenez garde à pénétrer chez les femmes." Un homme parmi les Ansar (Compagnons Médinois) demanda : "Ô Messager d'Allah, que penses-tu du "hamou" ?" Il répondit : "Le "hamou", c'est la mort."
An-Nawawi (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : "Quant à sa parole () 'Le "hamou", c'est la mort', cela signifie que la crainte à son sujet est plus grande qu'avec les autres, que l'on s'attend à un mal de sa part, et que la tentation est plus forte en raison de sa facilité d'accès à la femme et à la "khoulwa" sans que cela ne soit reproché, contrairement à un étranger. Le "hamou" désigne ici les proches parents du mari autres que ses pères et ses fils... Il s'agit plutôt du frère, du neveu, de l'oncle paternel, du cousin paternel et autres similaires qui ne sont pas des "mahram". Les gens ont souvent tendance à être négligents à ce sujet, et il se retrouve en situation de "khoulwa" avec la femme de son frère. C'est cela la mort, et il est plus prioritaire d'être interdit que l'étranger pour les raisons que nous avons mentionnées." Fin de la parole d'An-Nawawi (qu'Allah lui fasse miséricorde).
La situation de "khoulwa" est absente par la présence de la femme de ménage et des enfants qui sont en âge de percevoir ce qui se passe autour d'eux. Comme l'a mentionné l'Imam An-Nawawi dans son commentaire du hadith : "Qu'un homme ne soit jamais en situation de "khoulwa" avec une femme sans qu'il n'y ait avec elle un "mahram"." Il a dit : "Quant au fait qu'un homme étranger et une femme étrangère soient en "khoulwa" sans qu'il n'y ait une troisième personne avec eux, c'est interdit par consensus des savants. De même, s'il y a avec eux quelqu'un qui n'a pas de pudeur en raison de son jeune âge, comme un enfant de deux ou trois ans ou similaire, alors sa présence est comme une absence." Fin de citation. Ceci indique que la "khoulwa" est absente par la présence d'enfants ou d'une servante qui ont de la perception, de la vigilance et devant qui on a de la pudeur.
Cependant, la position la plus proche de la piété ("al-wara'") est de s'éloigner de toute voie par laquelle le diable pourrait s'infiltrer, à moins d'y être contraint par la nécessité.

Et Allah sait mieux.