J’ai accompli le Hadj à la place du père d’un ami à moi après son décès. La famille de ce père décédé insista pour me payer les frais du Hadj et, à leur demande pressante, j’ai dû consentir à prendre l’argent. Toutefois, je ne veux pas garder cet argent car j’ai l’impression d’avoir obtenu la rétribution de mon Hadj d’un être humain alors que c’est exclusivement d’Allah, exalté soit-Il, que je la sollicite. Dois-je dépenser cet argent en aumônes au nom de ce défunt à la place duquel j’ai accompli le Hadj ? Ou bien dois-je le rendre à sa famille en les laissant dépenser, eux, cette somme à leur gré ? Qu’Allah vous récompense.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Accomplir le Hadj à la place d’autrui a un grand mérite, pourvu que vous ayez accompli préalablement le Hadj pour vous-même. Sachez, qu’Allah vous bénisse, que l’acceptation d’un salaire en contrepartie du mandat rempli en accomplissant le Hadj a fait l’objet de controverses parmi les oulémas. Cela a été également le cas du salaire perçu par les spécialistes en matière de certains actes de piété en contrepartie de leur accomplissement de ces actes, comme celui qui enseigne le Coran à autrui. Mâlik, al-Châfi`i et Ahmad (dans une narration particulière) l’ont autorisé alors qu’Abou Hanîfa et Ahmad (au niveau de son école jurisprudentielle en général) l’ont interdit. L’avis prépondérant à cet égard consiste à l’autoriser ; et ce en vertu de certaines preuves qu’il ne convient pas d’exposer dans ce contexte.
Toutefois, il vaudrait mieux s’abstenir d’accepter un tel salaire afin de se tenir loin de tout ce qui fait objet de controverses, ne désirant ainsi que la récompense d’Allah, exalté soit-Il. Ceci étant dit, sachez cependant que ce que la famille du père de votre ami vous a présenté est loin d’être un salaire qui fait l’objet de controverse. En effet, ils ne vous ont donné en fait que les frais du Hadj que vous aviez déjà payés lors de votre accomplissement de ce rite au nom de leur père, ce qui diffère bien entendu du salaire controversé.
Par conséquent, vous êtes autorisé à accepter cette somme sans considérer cela comme un acte détestable. Etant donné que vous avez déjà touché cet argent, vous avez absolument le droit de le dépenser comme vous l’entendez. Si vous voulez, vous pouvez l’utiliser pour vous, ou bien le donner en aumône soit en votre nom, soit au nom du défunt en faveur duquel on vous a mandaté pour accomplir le Hadj, et ce tout en étant sûr que la récompense d’une telle aumône lui parviendra, selon l’avis unanime des oulémas à cet égard. Vous avez de même absolument le droit de rendre cet argent à la famille du défunt si vous voulez.
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