Un homme m'a demandé de réaliser un pèlerinage pour un de ses proches et que celui-ci soit accompli selon le rite dit Tamattu' (et qui consiste à entrer en état de
sacralisation pour accomplir une Omra puis suite à celle-ci se désacraliser et rester à La Mecque jusqu'à entrer à nouveau en état de sacralisation pour effectuer le pèlerinage de cette même année. NdT.). Sur le chemin de La Mecque, il m'est arrivé quelque chose indépendamment de ma volonté qui m'a obligé à revenir dans mon pays. J'ai donc pris une autre voiture, tout cela alors que j'étais en état de sacralisation, ce qui m'a fait prendre du retard et le temps m'a manqué. J'ai donc été contraint de réaliser le pèlerinage selon le rite dit Qirân (et qui consiste à entrer en état de sacralisation et le rester jusqu'à avoir réaliser une Omra et un hajj. NdT) et non selon le rite Tamattu' comme demandé. Ai-je commis un péché ? Sachant qu'il m'a remis un montant en contrepartie de ce service bien avant le voyage. L'argent reçu est-il licite ? Etant donné que j'ai réalisé le pèlerinage selon le rite Qirân et non selon le rite Tamattu' comme il me l'a demandé ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Vous ne nous avez pas expliqué clairement, cher frère qui pose la question, si vous avez accompli ce pèlerinage bénévolement ou si vous avez été employé par un tiers afin de le réaliser pour le compte de quelqu'un. Quant à la contrepartie mentionnée, on peut comprendre de vos propos que ce n'est pas un salaire et que vous l'avez fait à titre gracieux et non en tant qu'employé.
Quoiqu'il en soit, le pèlerinage est valide et effectif pour le compte de la personne pour laquelle il a été demandé de le réaliser et non pour vous. Et si vous restituiez une partie de la somme que vous avez reçu de la part de la personne qui vous a mandaté, ce serait plus prudent. Sauf s'il vous permet de la garder dans sa totalité.
Il est dit dans la Mawsû'a al-Fiqhiyya: ' Il lui a ordonné de faire le pèlerinage selon le rite Tamattu' mais l'a fait selon le rite Qirân : Les tenants de l'école Shafi'ite ont dit : S'il l'a employé pour cela alors il en a fait davantage que requis puisqu'il est entré en état de sacralisation pour la Omra et le Hajj à partir du lieu défini pour ce faire. Puis, s'il a répété les actes de chaque rite alors il n'y a rien à redire. Et si ce n'est pas le cas alors il devrait restituer une partie du salaire perçu vu que d'un point de vue il a réalisé les rites de façon plus courte que s'il les avait accomplis selon le Tamattu'.
Les tenants de l'école Hanbalite énoncent clairement que dans ce cas le mandant s'est acquitté de sa responsabilité puisqu'il lui a ordonné au mandataire de faire et une Omra et un Hajj. Or le rite Tamattu' implique qu'il se mette en état de sacralisation pour le Hajj à La Mecque alors que lui l'a fait à l'extérieur de La Mecque, du Mîqât, lieu défini pour ce faire. Ce qui ressort apparemment des propos de Ahmad est qu'il ne doit rien restituer du salaire perçu. Le cadi, savant hanbalite, a dit: Il doit rendre la moitié du salaire parce qu'il a été mandaté pour faire une Omra seule et faire bénéficier du mérite du rite Tamattu'. Or, il n'a pas fait ce qu'on lui a demandé et n'a pas permis à qui l'a mandaté d'obtenir ce qu'il souhaitait.' Fin de citation
Et Allah sait mieux.
Le statut de la femme musulmane et ses droits, ou plutôt leur supposée inexistence, sont parmi les...
La liberté est une notion agréable à l’âme humaine et une valeur noble qui affirme...
Le mythe selon lequel toutes les femmes converties ne le sont que par amour d’un musulman. La principale...