Asslalam alaykoum,
Sur le contrat de mariage la dot (Mahr) que j’avais demandée n’a pas été inscrite. Juste la modique somme de 100 livres soudanaises.
Il était convenu entre moi et mon mari, que ma dot serait le pèlerinage du Hajj, mais il ne m’a jamais donné la dot. Il m'a expliqué que lorsque le mariage fut sur le point d'être contracté au tribunal de Khartoum au Soudan, le juge n’avait pas accepté d'inscrire le pèlerinage du Hajj comme dot sur le contrat. De ce fait, le juge a demandé à mon mari un montant précis. Mon mari a dit au juge d'écrire 100 livres soudanaises. Dix ans se sont écoulés, je ne me souviens pas si mon mari m'avait expliqué ce fait, et avait demandé mon consentement sur la dot de 100 livres soudanaises. Je ne comprenais pas l'arabe et j’avais une confiance totale envers lui. A ce jour, avec du recul, je suspecte ces faits comme un piège tendu.
Pensez-vous que ce contrat de mariage pourrait être un obstacle afin d’obtenir mon Mahr (Hajj) lors de la procédure de divorce au tribunal ? Je lui ai proposé de me donner après le divorce l’argent qui serait l’équivalent au Hajj pour mon Mahr. Il m’a répondu qu'il avait récemment découvert que la plupart des savants justifient que le Hajj n'est pas un Mahr valide et me donnerait une dot équivalente à celle de mes pairs (mes sœurs françaises).
Est-ce vrai ? Si oui, ai-je le droit de ne pas le laisser choisir ma dot ? De la proposer moi-même avec le consentement d'un juge ?
Barakallahu fik
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
Tout d’abord nous aimerions vous signaler que les questions concernant les litiges doivent être traitées devant les tribunaux islamiques ou ce qui tient le rôle de ceux-ci dans les pays non musulmans comme les centres islamiques par exemple. Ainsi, le juge pourra écouter les deux parties, leur demander des preuves et contraindre les parties en litige à exécuter sa sentence.
Deuxièmement : en matière de dot ce qui est pris en considération c’est le montant convenu au moment de la signature du contrat de mariage en présence des témoins.
Troisièmement : Les juristes musulmans ont une grande divergence concernant la fixation du montant de la dot si elle fait l’objet de désaccord entre les deux époux dans le cas où aucun d’eux n’apporte une preuve qui confirme ce qu'il avance. Si ce litige ne peut pas être réglé à l’amiable, il doit alors être soumis à un tribunal islamique pour être tranché.
Quatrièmement : Il existe une grande divergence entre les jurisconsultes à propos du fait que la dot puisse être le Hajj ou la Oumra. Pour ceux qui optent pour l’invalidité de ce genre de dot, vous avez droit à une dot de parité (Sadaq al-mithl).
Cinquièmement : les juristes musulmans ont une divergence d’avis concernant la manière d’évaluer la dot de parité. Pour certains elle est déterminée suivant les usages et les coutumes en vigueur. Pour d’autre elle est fixée en fonction de ce que reçoivent les femmes qui appartiennent à la même famille comme ses sœurs, ses cousines, etc. Pour un troisième groupe, la parité dans la dot porte sur la religion, la beauté et le rang social, même si les concernées n’appartiennent pas à la même famille.
Comme vous pouvez le constater, beaucoup de ces questions font l’objet de divergence entre les oulémas, de ce fait nous insistons sur l’importance de porter cette affaire devant un tribunal islamique. Mais le mieux serait de la résoudre par une réconciliation qui se fait entre vous sur une certaine somme d'argent par consentement mutuel.
Et Allah sait mieux
Le statut de la femme musulmane et ses droits, ou plutôt leur supposée inexistence, sont parmi les...
La liberté est une notion agréable à l’âme humaine et une valeur noble qui affirme...
Le mythe selon lequel toutes les femmes converties ne le sont que par amour d’un musulman. La principale...