J’ai accompli le Hadj l’année dernière, louanges à Allah. Ma question porte sur l’argent avec lequel j’ai accompli le Hadj car j’avais omis de verser la Zakat qui était due dessus malgré l’écoulement de plus d’une année. En effet, je ne disposais pas de cette somme, c’était l’argent d’une dette qui était resté chez des gens plus de sept mois, lesquels font partie de la période de l’année écoulée.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
Il n’est pas permis de retarder le versement de la Zakat après que l’année se soit écoulée à moins qu’il y ait une excuse valable de le faire. Sinon, celui qui a ajourné son versement a commis un péché.
Le Hadj accompli avec de l’argent soumis à une Zakât non encore versée est jugé valide.
Mais est-ce que le pèlerin a commis ou non un péché supplémentaire en utilisant cet argent, outre le péché d’avoir ajourné le versement de la Zakât ? Cela fait l’objet d’une divergence parmi les oulémas car cela dépend de la réponse à la question suivante : L’exigibilité de la Zakat concerne-t-elle l’argent lui-même ou bien la personne qui possède cet argent ? Et il y a deux avis sur cette question.
Donc, selon le premier avis qui estime que l’exigibilité de la Zakât concerne l’argent en question, le propriétaire de l’argent a commis un péché en dépensant l’argent sur lequel la Zakât était devenue exigible, avant de s’en acquitter. Et selon le second, qui estime que l’exigibilité de la Zakat concerne le propriétaire de l’argent, il ne sera pas pécheur.
Le premier avis est l’avis prépondérant chez les Chaféites, qu'Allah leur fasse miséricorde.
L’Imam al-Nawawi, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit : « L’exigibilité de la Zakât concerne-t-elle la personne qui possède l’argent ? Ou l’argent lui-même ? Deux avis sont émis à cet égard : selon le premier avis et le plus ancien de l’imam al-Châfi’i : la personne elle-même. Et selon son second avis qui est le plus récent et c’est l’avis correct : l’argent même »
Un autre groupe d’oulémas estiment que l’exigibilité de la Zakât concerne le propriétaire de l’argent et non l’argent même. C’est pourquoi il est permis à ce propriétaire de dépenser cet argent de n’importe quelle manière, achat ou autre, et il devient pécheur seulement parce qu’il n’a pas versé la Zakât.
Ibn Qudâma, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit : « Il est permis de dépenser la somme qui a atteint le Nissâb (somme à partir de laquelle la Zakat est devenue exigible), par voie d’achat, de don, ou toute autre voie, sans que cela n’implique l’abrogation de la transaction conclue » (Al-Moghni).
Par conséquent, votre Hadj est valide et vous devez vous acquitter de la Zakat sur votre argent étant donné qu’une année complète s’est déjà écoulée, que la somme soit en votre possession ou sous forme de dette chez autrui.
Et Allah sait mieux.
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