Durant sa grossesse (aux environs du deuxième mois), ma femme a eu des saignements. A l'hôpital ils nous ont dit que le fœtus était mort et qu'il fallait accomplir une opération pour nettoyer l'utérus. Cependant, nous n'avons pas fait l'opération immédiatement et les saignements ont continué à un rythme plus soutenu. Ensuite, juste avant l'opération ma femme a eu des écoulements de sang épais et elle s'est arrêtée de prier pensant qu'elle ne pouvait pas le faire. Elle s'est donc arrêtée de prier de ce jour (avant l'opération) jusqu’à deux semaines après l’opération, car les saignements continuaient. Doit-elle aujourd'hui rattraper ces prières manquées ?
Louange à Allah, et que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
Tant que le fœtus n'a pas atteint quatre-vingt-un jours dans le ventre de sa mère, les saignements qui surviennent durant la période de fausse couche et de nettoyage de l'utérus ne sont considérés ni comme des menstrues ni comme des lochies. Il s'agit plutôt de métrorragies. La femme doit donc prier normalement, jeûner si elle en est capable et son mari peut avoir des rapports avec elle selon l'avis prépondérant des oulémas. En effet, la période minimale à partir de laquelle on peut distinguer la formation de l’être humain est de quatre-vingt-un jours selon l'école de jurisprudence hanbalite et cela concorde avec le hadith rapporté à cet effet. De plus, la femme enceinte n'a pas de menstrues selon l'avis prépondérant des oulémas.
Quant à la prière durant la période de fausse couche et de nettoyage de l'utérus, elle est obligatoire, car nous avons dit que le fœtus n'est pas encore créé et donc, les saignements qui surviennent au cours de cette période sont des métrorragies. Votre femme doit donc rattraper les prières qu'elle a manquées depuis le début des saignements, c’est-à-dire toute cette période de saignement dû à l’expulsion de ce caillot de sang.
Et Allah sait mieux.