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Règles des relations entre médecins hommes et femmes dans le cadre du travail

Question

Je suis une femme médecin : quelle est la distance physique à observer entre moi et un médecin d’un rang supérieur au mien qui travaille avec moi et duquel j’apprends ?
Lorsque ce médecin parle avec d’autres femmes médecins ou des infirmières en tenant des propos amusants qu’il n’est pas nécessaire de tenir lorsque nous sommes à la clinique, est-ce qu’il est suffisant de garder le silence ou dois-je faire un signe pour indiquer que cela n’est pas permis, sachant que tous sont plus âgés que moi. De même, lorsqu’ils médisent d’un autre médecin devant moi ?
Il arrive que quelque chose de drôle arrive, par exemple si un patient raconte une histoire drôle. Je me mets à rigoler en présence de ces médecins spécialistes ? Est-ce permis ou interdit ?
De même, quel est mon devoir quand un patient prend de l’alcool. Par exemple, cela arrive souvent alors que nous sommes dans une société assez conservatrice, c’est un pays musulman. Je suis mal à l’aise quand nous devons présenter à un patient un remède et devoir lui dire : vous devez arrêter l’alcool parce que cela vous cause des problèmes organiques sans lui dire que cela est interdit sur le plan religieux.
Que doit-on dire ?

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Nous avons déjà expliqué les règles de la mixité interdite. C’est le cas quand il n’y a pas de distance suffisante entre les hommes et les femmes de sorte qu’il arrive qu’ils se touchent ou autres faits semblables suscitant la tentation.
Il n’y a pas de distance précise requise, mais qu’une distance suffisante les séparant comme nous l’avons dit de sorte qu’ils soient suffisamment éloignés pour qu’ils ne se touchent pas.
Le fait qu’une femme rigole avec des hommes qui lui sont étrangers, si cela conduit à de la tentation, alors c’est un mal et il n’est pas permis de le faire.
Le mal présent sur le lieu de travail a le même statut que celui commis ailleurs. Le réprimander est une obligation solidaire (Fard Kifâya). Et cela peut être une obligation individuelle si la personne qui le constate est la seule présente devant ce mal.
Le musulman doit condamner le mal selon ses possibilités comme l’a dit le Prophète () a dit : « Que celui d’entre vous qui voit un acte répréhensible s’efforce d’y mettre un terme, s’il ne le peut pas, alors qu’il le condamne par sa bouche, et s’il en est incapable, alors qu’il le réprouve dans son cœur, et c’est là le plus bas degré de la foi. » Rapporté par Mouslim.
Une personne moins âgée peut condamner un mal commis par une personne plus âgée qu’elle et inversement. Ceci dit, il convient de prendre en compte les bienséances et la sagesse requise se faisant ainsi que le moment et le lieu opportun.
Il n’y a aucun mal à donner un médicament à un patient addict en lui signalant les effets de l’alcool et les problèmes que cela engendre sur les membres et se contenter de dire cela.
Sachant que le mieux est de lui expliquer qu’il est obligatoire de fuir ce péché sur le plan religieux ainsi que les dangers de persister à le faire et ses conséquences dans l’au-delà. Il se peut que, s’il le délaisse, il le fasse pour gagner la satisfaction d’Allah et obtiendra la récompense divine pour l’avoir délaissé.
S’il délaisse l’alcool uniquement à cause de ses effets néfastes sur sa santé, il ne sera pas récompensé pour l’avoir délaissé. Alors que s’il le délaisse en se conformant à l’ordre du Seigneur, il obtiendra les deux récompenses : éviter les méfaits de sa consommation et la récompense pour l’avoir délaissé.

Et Allah sait mieux.

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