Quel est le jugement concernant mon travail comme physiothérapeute dans un centre de santé? Je traite des enfants, garçons et filles, jusqu'à l'âge de 15 ans, et je suis parfois obligée de traiter des garçons.
Je suis également amenée à interagir avec des hommes: il arrive que des pères accompagnent leurs enfants malades, et je dois leur expliquer les exercices.
De plus, je collabore parfois avec des collègues médecins et infirmiers, et j'essaie de limiter les discussions au cadre professionnel, mais parfois ce sont eux qui initient des plaisanteries.
D'autre part, les jours de travail ont été répartis entre mes collègues féminines et moi, avec l'accord de la médecine responsable directe. Je ne sais pas si l'administration concernée est au courant de cela et a donné son autorisation à la responsable directe ou non.
Quel est le jugement concernant mon travail dans un environnement mixte? Et quel est le jugement concernant la répartition des tâches entre nous?
De plus, j'ai eu un enfant et je souhaite rester à la maison pour l'éduquer, mais le salaire de mon mari est faible. Je ne sais pas si les besoins sont trop nombreux ou si le salaire est insuffisant.
Quelle est la solution?

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Nous vous avertissons d’abord que l’enfant peut atteindre la puberté avant l’âge de quinze ans par l’un des autres signes de la puberté.

Et si l’enfant atteint la puberté ou s’en approche, en atteignant le stade du désir, il est traité comme un adulte.

Il est dit dans Tuhfat al-Muhtâj: « L’opinion la plus correcte est que l’adolescent, c’est-à-dire celui qui est proche de l’âge de la puberté, en fonction de l’âge généralement admis, ce qui est environ quinze ans et non neuf ans – bien que le contraire soit possible – est assimilé à un adulte. Par conséquent, elle (une femme) est obligatoire de se voiler devant lui comme elle le fait devant un fou». Fin de citation.

Il est également mentionné dans al-Mawssou‘ah al-Fiqhiyyah al-Kuwaytiyyah (Encyclopédie Koweïtienne de Jurisprudence): « Si le garçon ou la fille atteint le seuil du désir, son statut en matière de toucher est le même que celui des adultes, et il en va de même pour la poignée de main». Fin de citation.

Par conséquent, il ne t'est pas permis de soigner les garçons ayant atteint ou approchant l'âge de la puberté, sauf en cas de nécessité ou de besoin impérieux, notamment s'il n'existe aucun médecin pour les traiter, d'autant plus que ce travail exige un contact direct.

Ibn al-Mulaqqin a déclaré dans al-Tawdîh: « Selon nous, le soin médical n'est permis qu'en l'absence d'un praticien de chaque genre ». Fin de citation.

Al-Khatîb al-Shirbîni a dit dans Mughni al-Muhtâj: « Sache que ce qui a été mentionné précédemment concernant l'interdiction de regarder ou de toucher est valable lorsqu'il n'y a pas de nécessité. Mais en cas de besoin, le regard et le toucher sont permis pour une Fasd (saignée, phlébotomie), une Hijâmah (ventouse) ou un traitement». Fin de citation.

En ce qui concerne l'interaction avec ceux qui nécessitent une telle relation professionnelle, comme les pères des malades et les collègues de travail, il est permis de le faire dans la mesure du besoin, et selon les règles islamiques, telles que l'absence de rencontre isolée avec des hommes étrangers, l'évitement de la complaisantes dans votre langage, toujours avec le port du Hijâb (voile), et l'abstention de se parer.

Si cela entraîne l'une de ces interdictions, comme la rencontre isolée, ce type de travail n'est pas permis, sauf en cas de nécessité ou de besoin urgent.

Quant à la répartition du travail entre vous et vos collègues, avec l'accord de la médecine responsable: si la médecine est habilitée à cela par l'employeur, il n'y a pas de problème. Sinon, il est préférable de vérifier cela auprès de l'autorité compétente.

Nous attirons votre attention sur le fait que la règle générale est que la femme reste chez elle, élevant ses enfants et s'occupant des affaires de son mari et de sa maison. Ce sont des fonctions nobles, de haute dignité, et les plus respectueuses pour la foi et l'honneur de la femme.

Et Allah sait mieux.