Salam Alaykum, J'ai déjà posé cette question une première fois : vous m'avez redirigée vers des réponses existantes mais cela ne correspond pas à mon cas. Pourriez-vous s'il vous plait répondre précisément à ma question ?Lorsque j'étais plus jeune (vers 16 ans), j'ai commencé à avoir des crises d'épilepsie et j'ai donc commencé à prendre un traitement. Mon neurologue m'avait donné plusieurs prescriptions, parmi lesquelles le fait de ne pas jeûner. En rentrant, j'ai cherché sur internet et vu qu'apparemment, une hypoglycémie pourrait entrainer des crises. Je n'ai donc pas jeûner pendant les mois de Ramadan jusqu'à la fin de mon traitement (i.e. pendant 6/7 ans). Vu que j'avais déménagé entre temps, je suis partie chez un autre neurologue pour confirmer la fin de mon traitement et faire des derniers contrôles. Je lui demandais si je pouvais dès à présent jeûner, elle était un peu surprise et m'a dit que oui bien sûr (comme si je pouvais le faire même pendant le traitement). Mais je ne lui ai pas demandé explicitement si c'était quelque chose que je pouvais faire avant. Je précise également que je ne savais pas à l'époque qu'il fallait que je donne la fidya. Maintenant je souhaite rattraper cela inshaAllah. Je ne sais pas trop quoi faire car je ne suis plus sûre à 100% sûre que j'avais le droit de ne pas jeûner. Que dois-je faire dans un cas pareil ? Est-ce que l'avis d'un seul médecin est suffisant pour ne pas jeûner ? Quelles compensations dois-je faire à présent ? Qu'Allah vous récompense grandement de votre réponse.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
La réponse à votre question se résume dans les points suivants :
Premier point : Concernant ce que vous devez faire maintenant : étant donné que votre médecin vous a informé que le jeûne n'affectera pas votre santé, vous devez rattraper tous les mois de Ramadan que vous n’avez pas jeûnés durant les années passées et dans ce cas l’expiation à la place du jeûne ne saurait le compenser. En effet, seuls ceux qui ne peuvent jeûner et ceux qui souffrent d’une maladie incurable sont exemptés de rattrapage et ont pour obligation de payer une compensation pour chacun des jours non jeûnés.
Deuxième point : le type de rattrapage que vous devez faire : il n’y qu’un seul type de rattrapage et il consiste à comptabiliser le nombre de jours de Ramadan au cours desquels vous avez mangé et en jeûner le même nombre de jours.
Troisième point : Vous n’êtes pas blâmable étant donné que vous avez suivi l’avis de votre premier médecin qui a vous déconseillé de jeûner en pensant que le jeûne peut aggraver votre maladie ou retarder sa guérison. Il est à noter que l’avis d’un seul médecin musulman consciencieux suffit en la matière et peut être mis en application et il n’est pas nécessaire qu’il soit sûr à 100% de son diagnostic, une forte présomption de sa part suffit. Al-Bahûti a dit dans son livre Kachchâf Al-Qina’ dans le chapitre intitulé ‘Dérogations aux règles de la prière’ : « […] Il suffit que le médecin ait une forte présomption vue l'impossibilité d’être certain à 100%. L’imam Ahmed a déclaré qu’on rompt le jeûne en suivant l’avis d’un seul médecin. »
Si le médecin est un non-musulman, les fouqahas (juristes musulmans) ont une divergence d’avis concernant le fait de se baser sur l’avis d’un médecin non musulman dans les domaines comme la rupture du jeûne, la prière assis, le recours au Tayammum (l’ablution sèche) à la place des ablutions, etc. et l’avis que nous adoptons dans notre site est celui qui accepte l’avis d’un tel médecin s'il est connu pour sa véracité et son honnêteté.
Et Allah sait mieux